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ment au fauteuil M. Humm, en le prenant par les épaules et le poussant vers un ustensile d’acajou, qui avait autrefois représenté cette pièce d’ameublement. L’agitation des mouchoirs fut renouvelée, et M. Humm, qui avait un visage blafard et luisant, en état de transpiration perpétuelle, salua gracieusement l’assemblée, à la grande admiration des femelles, et prit gravement son siége. Le silence fut alors réclamé par le petit homme, puis M. Humm se leva, et dit qu’avec la permission des frères et des sœurs de la branche de Brick-Lane, alors présents, le secrétaire lirait le rapport du comité de la branche de Brick-Lane, proposition qui fut encore accueillie par un trépignement de mouchoirs.

Le secrétaire ayant éternué d’une manière très-expressive, et la toux qui saisit toujours une assemblée, quand il va se passer quelque chose d’intéressant, ayant eu son cours régulier, on entendit la lecture du document suivant :

Rapport du Comité de la Branche de Brick-Lane de la Grande Union Ebenezer de l’Association de Tempérance.

« Votre comité a poursuivi ses agréables travaux, durant le mois passé, et a l’inexprimable plaisir de vous rapporter les cas suivants de nouveaux convertis à la tempérance.

« H. Walker, tailleur, sa femme et ses deux enfants. Quand il était plus à son aise, il confesse qu’il avait l’habitude de boire de l’ale et de la bière. Il dit qu’il n’est pas certain s’il n’a pas siroté pendant vingt ans, deux fois par semaine, du nez de chien, que votre comité trouve, sur enquête, être composé de porter chaud, de cassonade, de genièvre et de muscade. (Ici une femme âgée pousse un gémissement en s’écriant : c’est vrai !) Il est maintenant sans ouvrage et sans argent ; il pense que ce doit être la faute du porter (applaudissements) ou la perte de l’usage de sa main droite ; il ne peut pas dire lequel des deux, mais il regarde comme très-probable que s’il n’avait bu que de l’eau toute sa vie, son camarade ne l’aurait pas piqué avec une aiguille rouillée, ce qui a occasionné son accident (immenses applaudissements). Il n’a plus rien à boire que de l’eau claire, et ne se sent jamais altéré (grands applaudissements).

« Betzy Martin, veuve, n’a qu’un enfant et qu’un œil, va en journée comme femme de ménage et blanchisseuse : n’a jamais eu qu’un œil, mais sait que sa mère buvait solidement, ne serait pas étonnée si cela en était la cause (terribles applaudissements). Ne regarde pas comme impossible qu’elle eût deux yeux maintenant, si elle s’était toujours abstenue de spiritueux