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LE CRICRI DU FOYER.

Ce fut ainsi qu’il s’en alla après avoir jeté un dernier regard autour de la cuisine. Caleb le suivit, le gâteau de mariage sur la tête.

Le voiturier avait été si étourdi par le cri de sa petite femme, si inquiet de ce qui lui arrivait, si occupé à lui prodiguer ses soins, qu’il avait presque oublié la présence de l’étranger, lorsqu’il le retrouva enfin, toujours là, son seul hôte.

« Il n’appartient ni à M. Tackleton ni à Caleb, vous voyez, dit John à Dot, il faut que je l’avertisse qu’il est temps de s’en aller.

— Je vous demande bien pardon, mon ami, dit au même instant l’étranger, s’avançant vers lui, et d’autant plus que je crains que votre femme ait été indisposée. Mais le serviteur qui m’est presque indispensable à cause de mon infirmité n’étant pas arrivé, je crains qu’il n’y ait eu quelque méprise. La nuit qui m’a rendu l’abri de votre voiture si confortable est toujours affreuse. Voudriez-vous avoir l’extrême obligeance de me faire faire un lit ici ? » L’étranger avait donné plus d’emphase à ses paroles par sa pantomime, en touchant ses oreilles, lorsqu’il avait parlé de son infirmité.

« Oui, oui, s’écria Dot en répondant à sa dernière phrase… oui, certainement.

— Ah ! dit le voiturier, surpris de ce consentement empressé. Allons, je ne ferai pas d’obstacle, et cependant je ne suis pas très sûr que…