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LES APPARITIONS DE NOËL.

des cloches : dong, ding » ding, et jamais carillon ne l’avait tant réjoui.

Il courut à la fenêtre, l’ouvrit et regarda : pas de brouillard… le jour était clair, froid, mais pur, un jour qui invitait à la danse ; le soleil brillait au ciel… quel beau temps ! quelles joyeuses cloches ! oh ! quel jour splendide !

Un petit garçon endimanché passa sous sa fenêtre : « Eh ! mon petit homme, quel jour sommes-nous ?

— Eh ! répéta l’enfant étonné.

— Quel jour sommes-nous, mon garçon ?

— Aujourd’hui ? Eh ! c’est le jour de Noël !

— Le jour de Noël ! se dit Scrooge, allons, je ne l’ai pas manqué ; les Esprits ont tout fait en une nuit : ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent : certainement qu’ils le peuvent… — Holà ! mon petit garçon.

— Holà ! répondit l’enfant.

— Sais-tu où est la boutique du marchand de volailles au coin de la seconde rue à droite ?

— Je crois le savoir.

— Garçon d’intelligence, enfant remarquable ! Sais-tu si l’on a vendu la belle dinde qui y était hier ? il y en avait deux ; je parle de la plus grosse.

— Celle qui est aussi grosse que moi ?

— Quel charmant enfant ! c’est un plaisir de lui parler ; oui, mon Benjamin !

— La dinde y est toujours, répondit le petit drôle.