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LES APPARITIONS DE NOËL.

quitta la chambre où était la famille et monta dans une chambre au-dessus, qui était éclairée et décorée comme pour Noël. Il y avait là une chaise… où le pauvre Bob s’assit, et quand il se fut un peu remis, il redescendit plus calme.

La famille se rapprocha du feu ; les jeunes filles et leur mère se remirent à coudre en causant. Bob leur parla de l’extraordinaire bienveillance du neveu de Scrooge, qu’il avait à peine vu deux fois, et qui, le rencontrant le matin, lui avait demandé, touché de son air un peu un peu abattu, lui avait demandé ce qu’il avait. Sur quoi, poursuivit Bob, je le lui dis ; car c’est le plus courtois des hommes. Je suis sincèrement affligé de ce que vous m’apprenez, monsieur Cratchit, dit-il, et je plains vivement votre excellente femme… Et par parenthèse, comment a-t-il pu savoir cela ?

— Savoir quoi, mon ami ?

— Que vous étiez une excellente femme.

— Tout le monde ne le sait-il pas ? dit Pierre.

— Très-bien répliqué, mon garçon, s’écria Bob ; j’espère que personne ne l’ignore. — Je suis sincèrement affligé, disait-il, pour votre excellente femme ; si je puis vous être utile en quelque chose, voilà où je demeure. Et il m’a remis sa carte. Venez me voir. — Ce n’est pas tant pour ce qu’il peut faire en effet, continua Bob ; mais son air de bonté m’a charmé. On aurait dit qu’il