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LES APPARITIONS DE NOËL.

frisé, assis derrière un grand pupitre, Scrooge s’écria : « Eh ! c’est le vieux Fezziwig ; Dieu le bénisse ! c’est Fezziwig ressuscité ! »

Le vieux Fezziwig déposa sa plume et regarda la pendule qui marquait sept heures ; il se frotta les mains, rajusta son vaste gilet, rit d’un rire de satisfaction et de bienveillance, et cria d’une voix large et grave : « Oh ! oh ! Ebenezer, oh ! Dick ! »

L’autre lui de Scrooge, devenu un jeune homme, accourut accompagné de son camarade d’apprentissage.

« C’est Dick Wilkins, dit Scrooge à l’Esprit. Merci Dieu ! c’est lui ! il m’était très-attaché. Pauvre Dick ! cher ami, va !

— Eh ! mes braves garçons, dit Fezziwig en se frottant les mains, assez travaillé pour aujourd’hui. C’est la veille de Noël, Dick ! la veille de Noël, Ebenezer ! Allons, fermons le magasin. »

Les deux apprentis ne se le firent pas dire deux fois, et ils eurent bientôt mis en place les volets avec les barres de fer.

« Holà ! hé ! s’écria Fezziwig, descendant de son pupitre avec une merveilleuse agilité ; enlevez-moi tout cela et faisons de la place. En avant, Dick ! soyons lestes, Ebenezer ! »

En quelques minutes ces nouveaux ordres furent exécutés. Il s’agissait de déménager les comptoirs, de convertir le magasin en salle de bal. Tout cela se fit, et la