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LE CRICRI DU FOYER.

nez-moi ce gentil marmot pendant que je vais me rendre bonne à quelque chose. Bon Dieu ! je l’étoufferais de baisers, je crois. Veux-tu bien t’en aller, mon bon chien, veux-tu bien t’en aller. Boxer… Laissez-moi d’abord vous faire le thé, John, et puis je vous aiderai pour les paquets, comme une diligente abeille ;

« Comme la petite abeille… »

et le reste, vous savez, John. Avez-vous jamais appris la chanson de l’Abeille, quand vous alliez à l’école, John ?

— Pas toute entière, répondit John. J’ai été une fois sur le point de la savoir ; mais je l’aurais gâtée, je crois…

— Ah ! ah ! dit Dot en riant de son joli petit rire si ravissant, ah ! quel bon et chéri lourdaud vous faites, John, en vérité ! »

Sans contester ce compliment de sa femme, John sortit pour voir ce que faisait le garçon d’écurie, qui, armé d’une lanterne, allait et venait devant la porte comme un feu follet : il s’assura qu’il pansait le cheval, lequel cheval était plus gras que vous ne voudriez le croire — si je vous donnais sa mesure — et il était si vieux que la date de sa naissance se perdait, comme on dit, dans la nuit des âges ! Boxer, sentant que ses attentions étaient dues à la famille en général, et voulant les dis-