Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/289

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ÉPILOGUE



Un an après les événements qui terminent cette véridique histoire, la baie de Fortune, qui se découpe profondément dans la côte méridionale de Terre-Neuve, était le théâtre d’une scène bien étrange.

Un joli bâtiment à vapeur venait de jeter l’ancre à quelques encablures du fond de cette baie, pendant que, sur le rivage, se déployaient en éventail les tentes coniques d’un campement de sauvages.

Chose singulière et rare, toutes ces tentes étaient faites de bonne toile à voile, et d’une blancheur qui tranchait vivement sur le fond vert-sombre de la forêt de sapins, servant d’arrière-plan.

L’explication de ce matériel luxueux, pour un village ambulant de pauvres Mic-macs, est facile à donner.

Les naufrages sont fréquents dans cette partie du golfe Saint-Laurent qui avoisine les