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la main d’Anna, et s’avançant vers le seigneur anglais :

— Milord, dit-il en s’inclinant, me voici en effet et très honoré de vous trouver chez ma mère.

— Je suis enchanté de vous voir, moi aussi, mon cher capitaine. Mais, qui a pu vous dire… ?

— Votre signal, milord : le soleil rayonnant sur fond bleu, que j’ai vu déployé sur le rivage, en face d’ici.

— Tiens ! vous avez raison : le pavillon d’appel, que j’avais apporté pour le cas où je rencontrerais mon yacht. Mes matelots restés sur la grève, l’auront arboré pour le faire sécher.

— Ils l’avaient bel et bien attaché à une longue perche fichée dans le sable. Aussi jugez de ma surprise quand, en rasant le rivage de l’île, suivant mon habitude, je l’ai tout à coup aperçu dans le champ de ma lorgnette… Ma foi, ça été plus fort que moi : j’ai stoppé et jeté l’ancre, jugeant bien qu’il se passait ici quelque chose d’extraordinaire.

— Vous avez bien fait. C’est la Providence qui vous a conduit ici, dit gravement l’Anglais.