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provisions, etc… tout piqua une tête au beau milieu des vagues et des débris flottants.

Un vrai naufrage !

La chaloupe venait tout bonnement de s’éventrer sur une caye à fleur d’eau, dont on n’aperçoit la tête ronde et verdâtre qu’au moment de l’étiage.

Chacun se tira d’affaire comme il put, non toutefois sans avoir barboté énergiquement à travers le fouillis d’épaves que le clapotis des vagues faisait danser.

Heureusement, on n’était pas loin de terre, car la situation ne manquait pas de gravité.

Enfin, on en fut quitte pour un bain forcé et quelques instants d’émotion ; mais la chaloupe, que les lames portèrent aussi vers la batture de rochers, avait éprouvé de telles avaries, qu’il ne fallait pas songer à s’y rembarquer.

On la déchargea de son gréement, des armes, des cannes à pêche, des provisions de bouche et des autres menus articles que la mer pouvait emporter…

Puis les naufragés, ruisselants d’eau, courbés sous leur charge, gagnèrent la grève,