Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/215

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Antoine redressait sa longue échine pour riposter, lorsque le notaire, voyant la tournure que prenait la conversation, s’empressa d’y couper court, en donnant aux deux compères des explications détaillées sur les devoirs de leur charge et les droits qu’elle leur conférait.

Cette intervention dissipa l’orage qui menaçait, et les deux dignitaires légaux se séparèrent, en se faisant des yeux féroces.

Ambroise Campagna rentra chez lui promptement, assez satisfait du résultat de l’assemblée. S’il n’avait pu empêcher sa petite protégée d’échoir à son misérable parrain, du moins il pouvait se dire : Je serai là, moi, entre elle et lui ; je veillerai, et le diable sera bien fort s’il m’empêche de parer les coups !

Et l’excellent garçon tendait son poing fermé vers le logis de son supérieur hiérarchique, le tuteur Antoine.

Quant à celui-ci, il prit le chemin des écoliers pour regagner sa demeure. Non pas qu’il se complût à badauder ci et là… Mais c’est qu’il n’ignorait pas ce qui lui pendait au bout du nez en réintégrant le domicile conjugal ; et toutes ces transes se