Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome II, 1890.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.

verrez que ce sera moi qui l’aurai jeté à l’eau.

— Oh ! tu en serais bien capable, mais tu es trop lâche pour te frotter à lui. En attendant, tu complotes, ou plutôt tu as comploté la mort de ton frère, une mort assez prompte pour l’empêcher de faire un testament.

— Ah ! bah ! tu badines ! goguenarda Antoine, redevenu tout à fait maître de lui, je serais aussi habile criminel que cela !… Tu exagères, Ambroise : trop de zèle !

— Cette fois encore, continua celui-ci sans relever le persiflage, tu as manqué ton coup, car Pierre n’en mourra pas ; mais aurais-tu réussi dans tes calculs coupables, que tu n’en serais pas plus avancé…

— Pourquoi donc ? interrompit vivement Antoine, sortant avec imprudence de son ton badin.

— Pourquoi ?… Hé ! parce que le testament de ton frère est fait depuis le jour même où Marianne a dicté le sien au notaire… J’ai signé sur les deux comme témoin.

Le beau parleur fut étourdi par ce coup imprévu… Un instant, il demeura comme