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— Bien. Tu mets ton frère dans la confidence, je suppose ?

— Sans doute. À moi seul, je n’arriverais pas.

— Arrangez-vous à votre guise et réussissez, car autrement il vaudrait mieux ne pas éveiller l’attention de nos adversaires.

— Nous réussirons, j’en suis sûr.

— À demain, donc ! je viendrai de nuit.

— À demain, mon garçon ! La vieille sera ici pour te recevoir.

Antoine allait s’éloigner, quand un sifflement prolongé se fit entendre, paraissant descendre des hauteurs qui dominaient la maison.

Jean Pape mit sa main sur l’épaule d’Antoine.

— Un moment, dit-il. Voici Baptiste : il a peut-être du nouveau.

Une minute s’écoula, puis la porte s’ouvrit et Baptiste Pape entra.

C’était un petit homme trapu, à la physionomie joyeuse et rusée, aux allures vives, à la parole facile et narquoise.

Il pénétra dans la salle en battant une succession d’entrechats. Apercevant Antoine, il s’écria :