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dans une solive, juste au niveau du plancher. On ne pouvait donc atteindre l’extrémité de cette corde qu’en s’engageant tout à fait le bras dans la petite trappe et en suivant la surface inférieure du plancher au lieu de chercher sur le sol.

Première garantie contre les voleurs.

L’autre corde suivait la seconde tranchée et passait dans un trou percé sous le lit du plus jeune des Pape, adossé, celui-là, à la façade de la maison, vers son angle nord-est. Un gros nœud retenait cette corde dans l’orifice évidé du trou.

Tel était le mécanisme.

Mais, pour le mettre en opération, c’est-à-dire pour retirer le magot ou le replacer, on comprend qu’il fallait que les deux cordes fonctionnassent à la fois. Jean introduisait son bras dans la trappe, et saisissait sa corde du bout des doigts ; Baptiste empoignait son nœud, et alors tous deux tiraient lentement. Ces forces contraires avaient pour résultante, cela se conçoit, l’émergement du sac au-dessus du puits, où il demeurait suspendu.

Ce premier temps de l’opération terminé, Baptiste laissait filer doucement sa corde, pendant que Jean tirait à lui.