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pouvaient se rendre par : « Hum ! hum ! les Pape gagnent de l’argent ; on ne leur en voit jamais : donc ils le cachent ! donc ils ont un magot ! »

Les incrédules avaient raison.

Les frères Pape possédaient un joli magot en bel argent sonnant et trébuchant, soigneusement mis à l’abri des regards curieux dans la cave de leur mâsure. On accédait à cette cachette par une toute petite trappe pratiquée sous le lit de Jean, l’aîné des deux vieux garçons, et qui ne pouvait livrer passage qu’au seul bras. Et encore, le bras une fois introduit, il ne faut pas croire qu’il n’y avait qu’à ouvrir la main pour s’emparer du trésor.... Oh ! que non. Pas si bêtes, les Pape !.... Les difficultés, au contraire, ne faisaient alors que commencer.... Un voleur qui, par impossible, eût réussi à découvrir cette trappe adroitement dissimulée, aurait en vain exploré le sol dans toute l’étendue de la circonférence décrite par son bras engagé jusqu’à l’épaule.... Il n’aurait rencontré partout que le sol nu et durci.

C’est que les Pape, en hommes soupçonneux et prudents, avaient établi sous le