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en pièces rondes superposées, et dont le toit, fait de planches brutes, était traversé par un vieux tuyau, servant de cheminée.

On avait dû, pour placer cette mâsure rustique, creuser la côte en équerre à peu près vers son milieu, car, à droite et à gauche de cet emplacement artificiel, les plans de terre enchevêtrés de racines s’élevaient presqu’à pic. En face, une petite plate-forme, d’une dizaine de pieds sur à peu près vingt-cinq et formée par les débris de l’excavation, servait de terrasse. Puis, à droite de cette terrasse, commençait un sentier de pied qui, serpentant à travers les arbres, communiquait avec la grève. Enfin, sur la gauche, un autre sentier obliquait vers le sommet de la côte et conduisait aux maisons espacées le long du chemin royal.

Cette étrange habitation se trouvait entièrement cachée et ensevelie sous le feuillage environnant. Seul, un maigre filet de fumée, émergeant du rideau vert jeté partout sur le flanc de la côte, décelait ou plutôt faisait soupçonner sa présence.

En 1857, cette maison était habitée par deux vieux garçons, l’un âgé de trente-huit ans, l’autre de quarante. On les appelait