Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/97

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tes étalées. À moins, continua-t-elle en regardant fixement son interlocuteur, à moins que tu ne veuilles aider le hasard… Il arrive tant d’accidents dans cette pauvre vie !

Antoine blêmit et baissa les yeux sous le regard acéré de la Démone.

— Ce serait jouer gros jeu ! murmura-t-il.

— Oui, trop gros jeu… pour le moment, poursuivit à voix basse la tireuse de cartes, tenant toujours sa prunelle verdâtre rivée sur l’huissier. Il vaut mieux attendre l’époque indiquée par l’oracle, d’autant plus que Pierre ayant encore de longues années à vivre, rien n’est pressé de ce qui concerne la petite.

Antoine ne trouva rien à dire à cette dernière considération et se leva pour partir.

Mais, à ce moment, on frappa à la porte donnant sur le chemin.

— Qu’est-ce ? fit l’huissier.

— Attends-moi ici, pendant que je vais aller voir qui m’arrive. J’ai dans mon idée que tu vas avoir une surprise nouvelle.

La vieille alla ouvrir. Un homme entra.

C’était Pierre Bouet.