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à marcher côte à côte, sous l’égide d’une même constitution. Puis, de l’estime, on était passé à l’amitié ; tant et si bien que l’on vit, spectacle consolant, les descendants de deux nations ennemies qui s’étaient longtemps combattues ne pas rougir de contracter ensemble d’indissolubles alliances.

De cette époque, la France et l’Angleterre firent plus que se donner la main, en Amérique : elles échangèrent l’anneau des fiançailles.

La cérémonie fut des plus imposantes. Toute la fashion québecquoise encombrait l’immense nef, faisant des vœux sincères pour le bonheur du couple sympathique qui prononçait en ce moment le serment d’éternel amour.

À l’issue de l’office, les jeunes époux montèrent dans une splendide voiture de gala, tirée par quatre chevaux, et, suivis d’un nombreux cortège, prirent le chemin du Cap-Rouge, où se trouvait la maison de campagne de M. Walpole.

Puis, pendant huit jours, ce ne furent que fêtes, cavalcades, bals et festins. La gentry