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— Tu es la prudence en personne, mon brave Tamahou.

— On n’est jamais trop sage.

— C’est vrai. D’ailleurs, tes peines te seront amplement payées. Tu connais nos conventions : si tu fais en sorte qu’Anna demeure introuvable jusqu’à la mort de ses parents adoptifs, je te donnerai assez d’argent pour que tu puisses payer ton passage aux États-Unis ou ailleurs et dépister ainsi la police de la reine.

— Justement… Mais, d’ici là, tu me fourniras des provisions et autres articles indispensables à mon existence ici.

— C’est bien là notre marché. Maintenant, écoute, Tamahou : la moitié de ton salaire est gagné !

— Tu dis ?

— Je dis que, sur les deux personnes dont tu dois attendre le départ pour l’autre monde, il y en a une de morte.

— Aoh… déjà ?… Le mari ou la femme ?

— La femme. Elle a succombé, cette nuit même, à une maladie contractée subitement lors de la disparition de sa fille.

Tamahou se frotta les mains en ricanant avec cynisme :