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— Tu aimes bien Pierre, n’est-ce pas ? et tu serais disposé à tout faire pour lui rendre sa fille ?

— C’est-il pas sacrant ! Pierre m’a souvent rendu service, et ce n’est pas Ambroise Campagna qui en perdra le souvenir.

— Bien. Dans ce cas, aide-moi à faire une dernière tentative pour recouvrer la petite.

— Tout de suite, Antoine.

— Alors, attelle ton cheval, sans plus tarder : nous allons chez la Démone.

À ce nom redouté, un frisson courut dans le groupe des causeurs.

— La Démone ! murmura Ambroise, avec une émotion involontaire.

— Oui, la Démone, répondit tranquillement le beau parleur.

— C’est que, vois-tu…

— Quoi donc ?

— Elle n’a pas une trop bonne réputation.

— C’est une jeteuse de sorts ! dirent les autres.

— Qu’importe, pourvu qu’elle nous dise où est la petite ?

— Tu as raison, Antoine. Je ne te cacherai pas que cette démarche me répugne,