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CHAPITRE VII.

Où Ambroise Campagna commence à n’avoir plus peur


Une semaine après la disparition d’Anna — c’est-à-dire le premier dimanche de juillet suivant — vers huit heures du soir, la maison de Pierre Bouet était envahie par une foule silencieuse et émue.

On attendait une grande visite — celle du bon Dieu. Le curé de la paroisse devait, en effet, administrer le viatique à Marianne, dont la situation très grave inspirait de sérieuses alarmes.

La pauvre femme n’avait recouvré la connaissance, que pour se voir envahie par une fièvre, qui n’avait fait qu’augmenter depuis son apparition. Aussi, redoutant une crise pour la nuit qui approchait, le médecin avait-il cru devoir informer le père Bouet de la gravité du cas et lui recommander de prendre ses précautions, en vue d’un résultat fatal.

Le notaire était venu, après les vêpres, recevoir le testament de la malade — circonstance dont avait profité Pierre Bouet pour