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Cette femme déclara n’avoir pas tant seulement vu le bout du nez de la petite demoiselle.

Bouet sentit ses jambes se dérober sous lui. Sans répondre un mot, il quitta la Francillon et continua ses recherches jusqu’au presbytère même.

Personne n’avait vu Anna !

Alors le père Bouet revint chez lui, en proie au plus violent désespoir.

— Ma fille ! ma fille est perdue ! s’écria-t-il en s’affaissant sur un siège.

Marianne, malgré la faiblesse de ses jambes, se trouva debout.

— Quoi ! tu ne la ramènes pas ! dit-elle, les yeux dilatés par la terreur.

— Personne n’en a eu connaissance… Elle est perdue !… nous ne la reverrons jamais ! répondit sourdement Pierre Bouet, dont les bras pendaient inertes le long de sa chaise.

— Perdue ! gémit Marianne, en portant les mains à son front. Ah ! Seign… !

Elle ne put achever et tomba lourdement sur le plancher de la cuisine.

On la transporta aussitôt sur son lit, et une voiture fut dépêché au médecin le plus proche.