Page:Dick - L'enfant mystérieux, Tome I, 1890.djvu/170

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— J’en ferai autant pour Maria.

— Mais, attention ! il ne faut pas qu’Antoine sache un mot de cela, car il serait capable de se fier là-dessus et de continuer à paresser en attendant notre succession.

— Je me garderai bien de lui en souffler mot, et nous recommanderons le secret au notaire.

— C’est ça. De façon que nos testaments seront d’abord…

— Au dernier vivant les biens.

— Oui, mais à la condition expresse que la part du premier mourant retourne à Anna, lorsque l’autre lèvera le pied.

— Bien sûr. Nous ferons chacun un testament pareil, de telle manière que la petite aura tout, en fin de compte.

— Oui, sauf toutefois les mille piastres données aux enfants d’Antoine.

— Comme de raison.

Nouveau silence.

Le père Bouet se lève, allume sa pipe, fait quelque pas dans la pièce, puis s’arrêtant tout à coup :

— Ah ! mais dis donc, Marianne…

— Quoi ?

— C’est drôle, mais j’ai quasiment l’idée que nous arrangeons mal nos affaires.