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moyen-âge, on se demande si l’on n’est pas sous le coup d’une illusion ; si, au lieu d’un village canadien, on n’a pas sous les yeux un tableau qui nous retrace le lieu de quelqu’une des scènes qui ont effrayé et charmé notre jeune imagination.

L’isolement où se trouvent les Forges St. Maurice, par suite de la mauvaise qualité du sol environnant, cette petite rivière qui ne se gonfle jamais et ne tarit jamais, qui parait limpide, et dont les vases engloutiraient l’imprudent qui voudrait se baigner dans le cristal trompeur de ses eaux, les flots noirs du St. Maurice qui se précipitent avec un sourd murmure dans la savane qui s’étend d’un côté avec son impénétrable fourré, le coteau qui s’élance de l’autre cô-