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ne méritaient pas le titre de flibustiers de salons, et si, pour exercer cet état, ils ne flattaient et ne gâtaient outre mesure les femmes ; si, par leur inconstance et leur papillonnage systématiques ils ne leur enlevaient cette foi naïve en l’amour, qui protège le cœur contre les tentations du flirtage ; si, pour tout dire, ils ne forçaient les jeunes filles à s’armer de toutes pièces pour être en mesure de repousser les traîtreuses attaques qu’ils dirigent sans cesse contre leur inexpérience et leur bonne foi, — eh bien ! la coquetterie féminine, au lieu d’être une plaie envahissante, ne serait plus qu’un mot bien innocent ?

Tant et si bien, qu’il faudrait retourner ces vers de Lamothe :

« C’est providence de l’amour