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C’est alors que les phrases de roman s’avancent graves et tristes ; que le soupir suit le soupir, comme la vague suit la vague ; que les yeux pratiquent une gymnastique mystérieuse ; que les prunelles, enfer ou paradis, s’allument de flammes sinistres ou brillent d’une clarté langoureuse ; que la tête, fidèle à ses instructions, se penche mollement à droite ou à gauche, suivant le degré de mélancolie indiqué par la situation. C’est alors aussi que les compliments entrent en ligne. D’abord fusées inoffensives, ils deviennent balles, puis obus, puis mitraille et boulets ramés.

Cela dure quelques jours, quelques semaines, quelques mois même.