94 Dev.des Parens&derMaiflre t quand elles (croient oppoftes à leurs pins fottet inclinations & a tous les interets d une famille. Un Chrétien doit faire à Dieu un (aerifice con tinuel de tout ce qu’il a de plus cher , ôc de tour ce qui le regarde de plus près. Combien plus les parens doivent-ils ccrc prêts a tout moment de luy remettre entre les mains, pour en faire ce qu’il luy plaira , le dépôt facrc de leurs enfans, qa’il leur a abfolumcnt confiez, apiés quiis luy ont efté confierez parle Batémc , mais doue il ne leur a nullement donné la pclfcllion. Ceux qui font dans cette difpofîtion , feront ravis de joyc, quelque choie qui arrive à leurs enfans, pouiYu qu’ils foie ni cotre les mains de Dieu. LXXVL
Le Pere &
Mere de S. Îcan-Bfiptiflc.
E S derniers parens que l’ancienne Loy noi ? donne pour modèles en cette matière, for.* le Pere & Ja Mere de 5. Jean-Bsptiftc , le Pre» curfcur de Je :us-Chrift. Il paîle au defert, & quitte la maifon d’un Pere & d’une Mere, fi faint dés fa plus tendre enfance, de peur de fe fouiller par la moindre faute, & de contracter la moindre tache de la corruption dufiecle. II y mène une vie extraordinairement auftcrr, il y vit de (autcrcllcs de de miel fauvage , iï n’y eft vécu que de poil de chameau , il n’a que la terre rou te nue pour lit , & les pierres pour chevet ! il &’a point d’autre compagnie que celle des bêtes, il eft entièrement cache aux hommes : il eft fur la terre comme s’il n’y croit point, il n’a ny apuy,ny fecour.<,ny biens ny amis. Cependant Zacharie & Elizabeth ne s opofent point à ce deifein fi par ticulier, & dont il n’y avoir point eu d’exemple dans les fiecks prcccdcns. C’cft Dieu qui l’y appelle, cela leur Aifiîr, ils font parfaitement conKens. Ils Ifavcnt qu’il eft dcftinc pour être le riecujfcur du Mcflie, & qu’il doit ptêcher la vc-
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