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Dev. des Tarent & des Maifires

soient dire les hommes de contraire à cela. Si une mere eft pcrluadcc ce ces obligations indifpeulab es envers les enfans, elle les inftruira plus purtfammenc par (on exemple que par (es paroles : & elle évitera comme une pefte ca­ pable de perdre toute fa Famille, toutes ces modes 6c ces vanicez de fon (exe, & aura un loin cour particulier d’en infpirer tout le mépris 4c l’horreur à (es enfans de l’un & de l’autre (exe, puisque la vanité n’eft pas moi os crimi­ nelle dans les uns que dans les autres, & qu’il 1/y a pas plus d’exeufe pour les uns que pour içj autres ; tous , tant les femmes que les hommes étant obligez à la modeftie, à l’humilité 6c la pauvreté chrétienne. Elle aura en horreur la con­ duite de ccs Meres qui fous prétexté d’épargner i ou parce qu’elles (ont lafiecs des vanités & des ’folies du monde, s’en dépouillent pour en revêtir Jeuts enfans j 6t qui pat une efpece d’hypocrifie la plus dance feule qu’ou fc puifle imaginer , n’ofanc prendre des modes, que le monde meme me permet qn’a la jcuDefle , veulent du moins avoir le pailfir de les porter en la perfonne de leurs filles,

n’étant plus propres, ehes-nremes

  • r aux plaifirs 6c aux divertiflemens, rendent,

• <e comme dit S. lerôme , ces âmes innocentes les vidîmes les plus ordinaires de la volupté. », On fe plaint de ce qu’en ce fiecle des filles de dix ans ont plus d’ambition & de vanité» que d’autres n’en avoienc autrefois à trente. On ne peut fouÆir qtfeljes recherchent d’eftre viies & d’eRrc ca/oliécs. On s’étonne de l’ardeur avec laquelle elles défirent de fe trouver aux bals, aux promenades & aux convertirions. Mais ce feroic.iiGe c i< fc bien plus étonnante, fi ayant ic.çù de leur Peres & de leurs Mères toutes Ici d il portions qui (ont necefiaires pour n’aymer «juc les divcuilTcrucm 5c pour chercher