Page:Devoirs des parens et des maistres, pour l'Education Chrestienne des Enfans, 1704.pdf/22

Cette page n’a pas encore été corrigée

s’occupe du son des choses du monde, & de ce qu’il dois faire pour plaire à sa femme, & ainsi il se trouve partagé & divsfé. Et ayant dit la Deme chose des personnes de l’autre sexe, il ajoûte : le vous dis cecy pour vous porter à ce qui est de plus saint & qui vous donne un moyenplus facile des attacher à Dieu sans distraction… Ansi celuy qui marie sa fille fait bien, mais celuy qui ne la mar point, fait encore mieux. le voudross, dit-il auparavant, que tous les hommes fufent en leffar où je fais moy-même, c’est à dire, qu’ils ne fussent point mariez. Mais chacun à son don particulier selon qu’il le ree de Dieu l’un d’une maiere, & l’autre d’une autre. Pour ce qui est de ceux qui ne font point maviez, & des veuves, te leur declare qu’il leur est bon, de demeurer en cet estat, comme j’y demeure moymém. Que s’ils sons trop foibles pour garder la continence qu’ils ferient : car il vaut mieux se marier que de bler. Les parens doivent de bonne heure enseigner ces maximes à leurs enfans, & tâcher de leur inspirer de l’amour pour cet estat Angelique, & les y porter méme, si Dieu les y appelle, en les élevant d’une maniere qui puisse les y disposer : autrement ils doivent les engager dans le Mariage selon les maximes que nous venons d’érablir. Comme la reformation des Chrectiens dépend de la bonne é ducation des enfans, aussi cette bonne éducation dépend de la sainteté des Mariages, & la sainteté des mariage, d’une jeunesse passé dans la crainte de Dieu & exempte de la corruption du siècle. On n’aura pas de peine à convenir que ceux qui ont eu ce bonheur, ont un trés-grand avantage au dessus des autres, pour élever saitement leurs Enfants.