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Bordeaux pour l’examen de la question des sucres. Il appartient au parti conservateur.

DENJOY (Jean-François), élu à la Constituante par 73,537 voix, réélu le sixième par 71,753 voix. Né à Lectoure (Gers) le 16 Juin 1814. Il fit son droit à Paris, et fut nommé en 1833, inspecteur gratuit de l’instruction dans son arrondissement. En 1834, il fut nommé inspecteur spécial pour le département du Gers tout entier. Rentré en 1839 dans le barreau, il devint un des principaux avocats du tribunal de première instance d’Auch. En 1844, il fut décoré de la Légion d’honneur et nommé sous préfet de Loudéac (Côtes-du-Nord). En 1847, il passa à la sous préfecture de Lesparre (Gironde). À l’avènement de la république, il envoya sa démission le 29 février. À la Constituante il était membre du comité des affaires étrangères. Il a parlé plusieurs fois, entre autres à propos du banquet de Toulouse et il a montré beaucoup d’énergie et de sang-froid. Il a eu un duel avec M. Ledru Rollin. Il faisait partie de la réunion de la rue de Poitiers, et a toujours voté avec elle.

DESÈZE (Aurélien), élu à la Constituante par 58,302 voix, réélu le quatrième par 73,333 voix. Né à Bordeaux avocat général dans sa ville natale avant juillet 1830, il donna sa démission après la révolution. À la Constituante, il était membre du comité de la justice. Il a voté contre le droit au travail, pour les deux Chambres, pour le vote à la commune, contre la diminution de l’impôt du sel, pour la loi sur les clubs, contre la mise en accusation du ministère. Il appartenait aux opinions légitimistes et faisait partie de la réunion de la rue de Poitiers. Il a pris plusieurs fois la parole, mais il n’a pas justifié à la tribune les espérances que ses amis de la Gironde avaient fondées sur son talent oratoire. Il peut être un avocat habile, mais il n’a pas montré qu’il fût un grand orateur politique. Il est un des deux légitimistes portés au bureau de l’Assemblée comme vice-présidents,