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nommé membre de la commission des récompenses nationales, bientôt après auditeur au Conseil d’État, puis maître des requêtes en service ordinaire. Membre du conseil général de la Seine, il fut élu député de Réthel en 1842, en remplacement du maréchal Clausel. Dans les premières sessions, il vota plusieurs fois avec le ministère Guizot ; mais depuis 1845, il entra franchement dans les rangs de l’opposition du centre gauche. Il voulait la réforme électorale. À l’Assemblée constituante, il vota avec les représentants faisant partie de la réunion de la rue de Poitiers. Il se montra assez hostile au gouvernement provisoire et attaqua toutes ses mesures financières. Il faisait partie du comité des finances dont il était un des membres les plus actifs. Il a été nommé, sous le gouvernement du général Cavaignac, membre de la commission municipale de Paris.

TOUPET-DESVIGNES, élu à la Constituante par 29,655 voix, réélu le septième par 21,092 voix. Né à Givet. Il était commandant de la garde nationale lors de la révolution de février. Il jouit d’une belle fortune. Il a repoussé, à l’Assemblée, l’art. 4 du projet de décret relatif à la colonisation de l’Algérie. Il appartenait au comité de l’Algérie et du crédit foncier, dont il a aussi été le secrétaire. Il a voté contre le droit au travail, contre les deux Chambres, pour le vote à la commune, pour la proposition Rateau et contre la diminution de l’impôt du sel. Il appartenait au parti modéré de la Constituante.