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M. Gaston Paris les a pris pour thème d’une ingénieuse dissertation, où il a appliqué d’une façon plus complète que les mythologues de son école le système des symboles solaires.

Selon lui, le Petit Poucet est à l’origine un dieu aryen qui vole des bœufs célestes ; il peut être assimilé à l’Hermès enfant des hymnes homériques, et on en a fait chez les Wallons, sous la forme de la plus petite étoile, le conducteur du char de la Grande-Ourse.

Il n’entre pas dans mon plan d’examiner le système de M. Paris ; mais pour mieux l’étayer, le savant linguiste prétend que les contes sur lesquels il se fonde sont les seuls qui contiennent les véritables aventures du Petit Poucet.

Il assure que le récit français met sous son nom une histoire tout autre que la sienne, celle-là même qui fait le sujet du conte allemand de Hänsel et Grethel. Comme nous donnons ce dernier ci-après, nous laissons aux lecteurs le soin de juger s’il ressemble au Petit Poucet, à ce point que les deux récits puissent passer pour identiques.

M. Gaston Paris va plus loin : tout en déclarant que la confusion a pu être opérée en quelques endroits par la tradition, il suppose que Perrault « a recueilli le conte sans le nom, et réciproquement, et les a rattachés l’un à l’autre. »

Nous allons essayer de démontrer que M. Paris