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Dans le conte allemand, le Poucet se dessine : il console sa sœur, lui promet de la sauver et le tente par le moyen connu. Il y a d’ailleurs de gracieux détails, comme celui du petit chat blanc que, pour mieux cacher son jeu, le héros feint d’apercevoir sur le toit.

La maison de pain, couverte de gâteau, est sans doute un arrangement de nourrice pour amuser les enfants à qui ce récit, qui met en scène des personnages de leur taille, a dû être conté plus souvent que les autres.

Remarquons enfin que l’ogresse y périt dans le four comme l’ogre de Finette Cendron, ce qui peut faire croire que Mme d’Aulnoy a connu cette version, ainsi que d’autres contes allemands dont elle a profité, notamment dans l’Oiseau bleu, la Chatte blanche et la Biche au bois.

La seconde moitié de Nennillo e Nennella ne ressemblant en rien au récit de Perrault, mon intention était d’abord de ne donner que la première ; mais je n’ai pas eu le courage de mutiler un conte du Pentamerone.

Ici aurait pu s’arrêter cette notice, si un savant célèbre n’était venu, sans le vouloir, m’en fournir la partie la plus intéressante.

Je n’ai fait que mentionner les Poucets slave, germanique, hellénique, etc., dont les aventures n’ont aucun rapport avec celles de notre héros.