Pourtant, comme sa fille revenait toujours à la charge, elle finit par consentir. Elle lui fit faire une robe fourrée et lui donna des tartines et du gâteau.
La fille s’en fut au bois et marcha droit à la maisonnette. Les nains la regardèrent venir comme sa sœur. Elle entra dans la chambre sans les saluer, s’assit près du poêle et commença de manger ses tartines et son gâteau.
— Donne-nous-en un peu, dirent les petits hommes.
Elle répondit :
— C’est à peine si j’en ai assez pour moi ; comment pourrais-je en donner aux autres ?
Lorsqu’elle eut fini de déjeuner, ils lui dirent :
— Prends ce balai et balaye derrière la porte.
— Ah ! dit-elle, balayez vous-mêmes ; je ne suis pas votre servante.
Comme elle vit qu’ils ne se disposaient point à lui faire un cadeau, elle sortit. Alors les nains tinrent conseil.
— Que lui donnerons-nous, dirent-ils, pour sa méchanceté et le mauvais cœur qu’elle nous a montré ?
Le premier dit :
— Je lui donne pour don de devenir tous les jours plus laide.
Le second dit :