Page:Deulin - Les Contes de ma mère l'Oye avant Perrault.djvu/247

Cette page n’a pas encore été corrigée

le don d’une étoile sur le front, la faculté de répandre en parlant des perles et des diamants, et enfin l’accomplissement de ce qu’elle désire le plus au monde, c’est-à-dire que son panier s’emplisse d’eau.

La mère, alléchée, envoie son autre fille qui met tout sens dessus dessous dans la maison et retourne chez elle avec un champignon sur le front, des serpents qui lui sortent de la bouche et le panier vide.

Ce conte est pour le fond plus agréable que celui de Perrault, mais il ne vaut pas la plupart de ceux que nous avons analysés ; il est de beaucoup inférieur aux deux que nous donnons ci-après, surtout au conte allemand, qui est d’une fantaisie exagérée, mais charmante.

Dans le deuxième numéro de Mélusine (revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages), se trouve sous ce titre : les Trois Œufs, et sous la signature de M. Loys Brueyre, une jolie variante créole de ce récit. Le champignon y est remplacé par trois gros potirons qu’il faut recevoir sur la tête en entrant chez une vieille Maman Diable.

Celle-ci donne aux jeunes filles trois œufs qui doivent les aider à franchir les obstacles et dont elles usent pour leur salut ou leur perte selon le caractère qu’elles ont montré au service de la Maman Diable. Ce conte, qui débute comme le Petit