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— Ne t’inquiète pas, mon maître, je pourvoirai à tout.

Comme on chevauchait gaiement, la chatte se hâta de prendre les devants ; quand elle fut très-loin de la compagnie, elle rencontra quelques cavaliers. Elle leur dit :

— Que faites-vous là, pauvres gens ? fuyez vite ; il vient une grosse troupe de partisans qui vont vous tomber sur le corps. Les voici qui approchent. Entendez-vous le hennissement de leurs chevaux ?

— Que faut-il donc faire ? dirent les cavaliers saisis d’effroi.

— Le voici, répondit la chatte. S’ils vous demandent à qui vous êtes, répondez : À messire Constantin, et il ne vous arrivera aucun mal.

La chatte alla plus avant et elle trouva une grande quantité de troupeaux et de gros bétail. Elle répéta les mêmes paroles à leurs gardiens, ainsi qu’à tous ceux qu’elle rencontra sur la route.

Les gentilshommes qui accompagnaient Élisette demandaient aux cavaliers : À qui êtes-vous ? et aux pasteurs : À qui tous ces magnifiques troupeaux ? Ceux-ci répondaient d’une seule voix : À messire Constantin.

— Messire Constantin, dirent les gentilshommes, voilà donc que nous entrons sur vos terres ?

D’un signe de tête il répondit : Oui ; et pareille-