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Le Puss-in-boots anglais n’étant qu’une traduction littérale de notre Chat botté, je le passe sous silence. M. Edélestand du Méril annonçait en 1858 ( Revue germanique, tome IV) que M. Haltrich devait bientôt donner une version de ce conte recueillie en Saxe. Je n’ai pu savoir si l’auteur des Deutsch Volksmarchen aus dem Sachsenlande a réellement publié ce conte.

Enfin, dans l’appendice de son Petit Poucet et la Grande Ourse, M. Gaston Paris signale un conte teumé (le peuple Teumé habite la côte de Sierra-Léone) qui rappelle l’odyssée du Poucet allemand : où se trouve un épisode du Chat botté. Caché dans les boyaux d’une vache, sire Taba, le héros du conte, est jeté dans l’eau et se fait donner par le roi une chemise et des culottes.

Le lecteur trouvera ci-après la Chatte de Constantin, de Straparole, et Gagliuso, du cavalier Basile, qui, de tous les contes que nous avons pu découvrir, sont ceux qui se rapprochent le plus du Chat botté. J’avais d’abord l’intention de reproduire simplement la traduction que Pierre Lavey a faite en 1576 de la Chatte de Constantin, mais je me suis aperçu que cette traduction n’était, plus souvent, qu’une paraphrase, et j’ai cru devoir en donner une version plus exacte d’après le texte de 1565.

Seize ans avant Larivey, Jean Louveau avait