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Le chat marche sur ses pieds
En bottes rouges ;
Il porte une épée au côté
Et un bâton le long de la cuisse ;
Il veut, tuer le renard
Et faire périr son âme.

Il y a bien encore une chanson autrichienne rapportée par Grimm,

Notre chat a mis de petites bottes ;
Il court avec à Hollabrun,
II trouve un petit enfant dans le soleil ;

mais ces paroles bizarres n’ont trait à aucune histoire connue.

M. Angelo de Gubernatis fait remarquer — peut-être un peu subtilement — que cette expression : « Il n’y avait pas un chat, » pour indiquer qu’une maison était vide, vient de ce que le chat est regardé comme le génie familier de la maison.

Le chat d’ailleurs est grand ami des sorcières, qui même quelquefois se changent en chattes, ainsi qu’on peut le voir dans la Démonomanie des sorciers par Bodin, liv. II, chap. vi.

De là sans doute — Perrault aurait dû mieux nous fixer sur ce point — la terreur qu’inspirent ses menaces aux bonnes gens qu’il rencontre. Straparole enfin vous dira que la chatte de Constantin était fée, fatata, ce qui explique qu’elle menait si facilement à bien les plus étonnantes entreprises.