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romain de Busk ; dans le Vigoureux Franck, de *l’Allemand Müllenhoff ; dans le Fidèle Jean, des frères Grimm ; dans le Fils de la Veuve, du Norvégien Asbjörsen ; dans Mastermaid, du même ; dans Maria Morewna, conte russe, traduit de Ralston par Loys Brueyre, dans l’Histoire de Saktivega, du Kathâsaritsâgara, c’est-à-dire l’Océan des rivières des contes, recueil de Samodeva Bhatta de Cachemire, qui date du xiie siècle ; dans l’Esprit trompé par le fils du Sultan, conte de Zanzibar, traduction anglaise de Steere, etc., etc.

Une des plus belles légendes des frères Grimm, traduite par Frédéric Baudry, l’Enfant de la bonne Vierge, raconte l’histoire d’une jeune fille qu’un pauvre bûcheron avait confiée à la vierge Marie pour qu’elle l’emportât au ciel.

Un jour, forcée de faire un voyage, la Vierge remet à sa protégée les clefs des treize portes du paradis en lui défendant d’ouvrir la treizième. L’enfant désobéit et, la porte ouverte, voit, au milieu du feu et de la lumière, la Trinité assise. Du bout du doigt elle touche légèrement la lumière, le doigt devient couleur d’or et elle a beau le laver, la couleur ne s’en va pas.

À son retour, la vierge Marie interroge la fillette qui, par trois fois, nie avoir ouvert la porte défendue. Pour la punir, la Vierge la renvoie sur la terre. La jeune fille s’endort, puis se réveille dans un