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la pensée. Comme il y avait devant la maison une grande auge de pierre, elle dit à la petite fille :

— Prends le seau, petit Chaperon ; hier j’ai fait cuire des saucisses, va verser dans l’auge l’eau où elles ont cuit.

Le petit Chaperon charria tant d’eau que la grande auge en fut pleine. L’odeur des saucisses montait au nez du loup ; il reniflait et guignait en bas. Enfin il allongea tant le cou qu’il ne put se tenir et commença de glisser. Il glissa si bien du toit, qu’il tomba dans la grande auge et s’y noya.

Le petit Chaperon retourna joyeuse chez elle, et personne ne lui fit de mal.