Page:Detertoc - L'amour ne meurt pas, 1930.djvu/282

Cette page a été validée par deux contributeurs.
284
L’AMOUR NE MEURT PAS

l’au-delà puisque tu as apaisé mes tourments, adouci ma douleur, dissipé mes inquiétudes et chassé mes doutes. Tu vis encore, je le sens : tu me suis de là-haut et tu m’aimes encore, je le vois, puisque tu m’as envoyé un rayon d’espérance.

Ô ma Rose, Rose chérie, nous n’irons plus désormais nous asseoir aux pieds des grands arbres comme nous avions, dans notre jeunesse, espéré le faire dans notre vieillesse. Tu n’es plus, je suis seul ; je suis vieux ; et seul je vais cheminer sous les grands arbres qui ombragent les sentiers du cimetière, pour aller prier sur ta tombe, au pied du monument sur lequel j’aimerais qu’on grave après ma mort ces mots : « Il l’a adorée ; il l’a pleurée ; il a été fidèle à sa Rose-Alinda ».


Montréal, 19 juillet 1930.

Fin.