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hommes positifs, nos intelligences sérieuses qui méprisent les théories et n’attachent d’importance qu’aux faits et aux chiffres, ne voient rien autre chose, dans les États-Unis, qu’une prospérité toute factice, toute artificielle, une richesse d’emprunt, et même mille indices différents de décadence prochaine.

Messieurs, ce sont les mêmes hommes qui admirent le gouvernement responsable ; vous pouvez juger du système par ceux qui le prônent ! !

Maintenant, comme on pourrait prétendre que les comparaisons que j’ai faites entre les rapports respectifs de la richesse et de la dette publique, tant en Canada qu’aux États-Unis, ne sont pas exactes, parce que j’ai réparti sur les États qui ont des dettes, la richesse publique de ceux qui n’en ont point, je vais prendre une autre base, et comparer notre situation financière avec celle de plusieurs états ; j’y inclus ceux dont le budget est le plus obéré.

Dette absolue. Capital productif
de l’état.
Balance en
sa faveur.
Tennessee, $ 3,400,000 $ 4,900,000 $ 1,500,000
Massachusetts, 1,000,000 3,000,000 2,000,000
Caroline du Sud, 2,300,000 5,000,000 2,700,000
New-York, 22,000,000 45,000,000 23,000,000

Voici maintenant plusieurs des états qui doivent plus qu’ils ne possèdent.

Propriété. Dette absolue. Capital productif de l’État. Balance contre lui. Proportion avec la richesse générale.
Ohio, $432,000,000 19,000,000 18,000,000 1,000,000
Kentucky, 300,000,000 4,500,000 3,500,000 1,000,000
Virginie, 530,000,000 9,400,000 7,400,000 2,000,000
Pennsylvanie, 600,000,000 40,000,000 32,000,000 8,000,000
Alabama, 192,000,000 8,500,000 3,500,000 5,000,000
Maryland, 140,000,000 10,000,000 5,000,000 5,000,000
Indiana, 138,000,000 6,000,000 cédé aux créanciers 6,000,000
Illinois, 117,000,000 16,000,000 7,000,000 9,000,000
Canada, 110,000,000 18,000,000 3,000,000 15,000,000