lisme colonial ; puis les sanguinaires vengeances de 1838 : de suite, NOS CHEFS d’aujourd’hui font leur mea culpa, reconnaissent que tous les torts étaient du côté du peuple, la justice et la bonne cause du côté de la métropole : ils acceptent l’union sans mot dire, nous méritions d’être punis, et nous ne l’avions pas été suffisamment par l’exil, la déportation, les pillages organisés, les incendies, LES ÉCHAFAUDS ! ! !
« Afin de nous faire accepter la dette du Haut-Canada, on nous offre le gouvernement responsable ! Vite NOS CHEFS s’extasient d’admiration sur la générosité de cette indulgente métropole qui récompense des enfants ingrats ! Ils se casent avec empressement, se laissent salir avec des titres, sanctionnent les fourberies de Lord Sydenham, acceptent la dette du Haut-Canada, augmentent la dette commune jusqu’à la somme de dix-huit millions de piastres, et creusent des canaux sans savoir si l’Angleterre, consentira à ouvrir ces canaux au commerce Américain qui seul peut les rendre productifs ! !
« Alors en échange de tout cela, on place vingt-cinq Canadiens, et on dit au peuple : « Voyez ce que nous avons fait ; voyez quelle importance nous vous avons donnée !
« Le résultat réel de toute cette machiavélique comédie, est l’augmentation du tarif au-delà de toute proportion, afin d’éviter la banqueroute !
« À force d’habileté et d’idées pratiques, nous en sommes arrivés à la paralysation complète du commerce et de l’industrie, à la disparition des capitaux, à la dépréciation sans exemple de la propriété ! Nous vendons nos produits à 20 pour 100 de perte, et nous payons la plupart des objets d’importation dont nous ne pouvons nous passer, de 20 à 40 pour 100 plus chers qu’ils ne coûtent ailleurs ! Mais NOS CHEFS sont ministres, cela est censé suppléer à tout !
« Pendant que notre pays marche ainsi à reculons, et s’épuise, et s’appauvrit sous des CHEFS si pleins de génie, nous voyons une autre colonie, séparée de nous par une ligne purement imaginaire, se constituer en nation indépendante, se développer avec une prodigieuse énergie, et devenir géant en moins de temps qu’il ne nous en a fallu pour ar-