Boutillier ; nous sommes à deux doigts de jeu. »
Je suis fâché de ne pas tomber d’accord avec vous ici plus qu’ailleurs. Ce que vous affirmiez à votre ami C.… était un fait qui lui était inconnu, qui ne s’était pas passé sous ses yeux, auquel il n’avait pris aucune part. Il vous était donc loisible de le défigurer, de le broder, de l’inventer même, et c’est ce que vous avez fait. Ma position relativement au Dr. Boutillier est bien différente. Ce n’est pas un fait que je lui apprends, qu’il ne connaissait pas ; c’est un fait auquel il a pris part que je lui rappelle. Je sais qu’il en a gardé le souvenir, je le lui dis si positivement que si je me trompe, ou s’il s’apperçoit que je cherche à tromper les autres, il est de son devoir d’en prévenir le public ; il est parfaitement en état de saisir toute la portée de sa réponse, et il est forcé de me répondre qu’il ne veut rien dire. Donc ce que je dis est vrai, donc ma lettre est une véritable preuve, tant que la dénégation ne viendra pas : donc elle est d’une nature toute différente de la vôtre ; donc… À vous cette conclusion, vous l’adoucirez un peu.
À présent, M. R. S. M. Bouchette, à nous deux.
Votre lettre au Dr. n’est pas celle d’un homme d’affaires, mais bien plutôt celle d’une délicieuse petite maîtresse à l’objet heureux qui l’a captivée. Cette doucereuse expansion d’une âme sensible, cette profusion de sentiments délicats et fleuris, j’oserais dire parfumés ; ces complimenteuses doléances si naïve-