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Vient ensuite la négation du Dr. Nelson : impérissable monument d’étourderie et d’irréflexion.

Ma narration, dit-il, n’est qu’un tissu des plus grossiers mensonges, qui ne peuvent avoir eu origine que chez un écervelé.

(Je ne copie pas textuellement, mais c’est pour corriger une faute de français : en second lieu je vous avertis charitablement que si votre reproche est vrai, écervelé n’est pas le mot propre, il en fallait un autre bien plus sévère.)

D’abord, M. le Dr. Nelson, votre négation ne signifie rien du tout. C’est vous qui êtes l’accusé, on sait bien que vous n’irez pas vous inculper. Vous niez, cela va sans dire, on s’y attendait ; et comme vous êtes trop intéressé à nier mes avancés pour mériter beaucoup de confiance, vous êtes à peu près au même point après votre dénégation qu’avant.

Vous avez affirmé sur votre honneur aussi, que vous n’aviez pas vu M. Papineau après six heures du matin, que vous ne lui aviez jamais dit de laisser St-Denis. Et néanmoins, un homme parfaitement digne de foi, M. Ls Lapré, dont ni vous ni vos brillants avocats n’avez osé attaquer le caractère, a affirmé sous serment qu’en sa présence, après neuf heures, vous aviez dit à M. Papineau de s’éloigner : M. Lapparre et moi avons affirmé la même chose. Or trois assertions assermentées valent certainement plus que la simple négation d’un intéressé. Votre dénégation n’est donc rien autre chose que le « ce n’est pas vrai » de la colère ou de