Page:Dessaulles - Papineau et Nelson, blanc et noir... et la lumière fut faite, 1848.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 53 —

les journaux osent se permettre d’aussi étranges remarques sur les individus. Il doit paraître évident à tout le monde qu’une remarque aussi déplacée ne peut pas être la première qu’on ait osé se permettre ; on n’arrive pas à cette immoralité d’un seul bond. Je ne discuterai pas cette niaise morsure d’un fou, par ce qu’elle prouve trop par elle-même une profonde démoralisation chez mes adversaires pour qu’il soit besoin de s’y arrêter.

Je dirai seulement à M. le propriétaire de la Minerve que si je ne l’ai pas encore poursuivi pour ce libelle et pour celui publié contre moi, dans la Minerve du 28 août, c’est qu’il m’en coûtait de descendre dans la boue. Néanmoins il y a quelquefois des circonstances où l’on ne peut faire autrement que de la traverser.

Il ne me reste plus qu’à prouver que je suis allé à St.-Denis le 22 novembre et que j’en suis reparti le 23 au moment de la bataille, chargé d’un message du Dr. que j’avais vu peu de moments avant la bataille.

J’avais attesté ces faits et quelques autres sous serment. La Minerve dit avec un aplomb incroyable que les deux lettres de MM. Nelson et Kimber, prouvent que je n’y suis jamais allé. Je vais discuter ces deux lettres.

Le Dr. Kimber dit : — J’ai vu mon nom cité dans l’Avenir, comme ayant été témoin, d’une conversation qui aurait eu lieu entre le Dr. W. Nelson, le Dr. O’Callaghan, M. L. J. Papineau et M. L. A. Dessaulles, à St.-Denis, en la maison du Dr.