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de bonnes pâtes de lecteurs qui prendraient facilement pour argent comptant toutes ses assertions, et qui auraient une haute opinion d’un homme qu’il était si difficile de tromper ?

Cette supposition toute gratuite de la part du Dr. Nelson indique de la mauvaise foi. Si le Dr. Nelson en a mis là, il a pu en mettre ailleurs. Le fait que le Dr. Nelson a violé les plus saintes lois de l’honneur en révélant des choses strictement secrètes doit mettre aussi les lecteurs sur leurs gardes ; car il est toujours à présumer que l’homme qui ne tient aucun compte de ses obligations d’honneur n’est pas très scrupuleux sur l’article de la véracité. Celui qui viole un secret se décide sans grands efforts à mentir. Le lecteur verra un peu plus bas si cette phrase est bien appliquée.

Maintenant, je vais poser la question, et la ramener à sa plus simple expression. On a cherché à tout brouiller au moyen d’incidents d’une importance tout à fait mineure amenés dans le but de faire perdre de vue la question principale ; je vais, moi, laisser les accessoires de côté, et aller droit au but. Je n’ai donc pas à examiner si M. Cartier a été brave ou non ; si le choix qu’on a fait de lui pour aller chercher des cartouches prouve qu’il était très utile au Dr ; s’il portait un casque ou une tuque ; cette dernière question surtout peut avoir beaucoup d’importance pour les amateurs de souvenirs historiques, pour ceux qui savent que le petit chapeau que portait Napoléon à Austerlitz a été vendu quinze cents francs, mais elle en a