Ils n’y ont pas pensé sans doute ; il leur manque peut-être beaucoup de bonne volonté et plus de simplicité ? Elle est bien nécessaire aux fusions d’âme cette belle simplicité !
Plus j’y pense, plus je comprends pourquoi le royaume des cieux est promis aux simples d’esprit ; et certes, je ne range pas parmi eux ceux qui manquent d’esprit ! Il semble qu’étant toujours dans la clarté, ils aient moins à lutter que les autres et ils évitent ainsi les tiraillages en tous sens des gens compliqués.
Leur vie se déroule droite, régulière et il est possible, un peu routinière… et ils vont au ciel en trottinant paisiblement dans la poussière du seul chemin qu’ils connaissent, résignés à la poussière et aux inévitables obstacles qu’ils acceptent sans murmurer.
Avec ceux qui ne sont pas simples, c’est une autre histoire !
Ils dédaignent les chemins battus, et par les sentiers de traverse, ils cherchent le pittoresque et l’inédit ! Remplis de désirs contradictoires, ils se blessent au moindre mouvement qu’ils font pour se retourner. Ils ont en eux tous les vouloirs, mais ils manquent du seul vouloir qui les ferait des êtres logiques et « raisonnables ! »
Ils voient une chose, et derrière elle, l’ombre de celle qui la contredit ou la modifie ; ils aiment ce qui leur fait mal, et repoussent ceux qui leur veulent du bien…
Étonnons-nous, après cela, qu’ils soient arrêtés et empêchés sur le chemin du para-