Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/433

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 435 —

monde ne peut être parfait. Toute institution a son mauvais côté. Il vaudrait mieux qu’il en fût autrement, mais ne voit-on pas aussi des choses affreuses dans les sociétés les plus civilisées ? Il faut toujours qu’il existe une certaine somme de mal dans toute société humaine. Il se produit ici sous une forme, ailleurs sous une autre, mais il faut qu’il existe. M. tel comprend bien cela ! »

Et voilà comme ces sermons à l’eau de rose convertissaient les planteurs et amélioraient le système. Après deux cents ans il était devenu plus cruel et plus immoral que jamais !

Mais pour une protestation doucereuse contre une si hideuse accumulation de forfaits de tout genre, combien de protestations furieuses contre l’abolitionnisme ! Que d’injures, que de rages ! Et c’est un fait remarquable que c’était la presse religieuse du Sud, catholique comme protestante, qui était la plus violente contre l’abolitionnisme !

Être abolitionniste, c’était être infidèle, démagogue, scélérat, impie, athée, bandit,