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permis le mal en ce monde, c’est pour que nous en prenions occasion de remplir un devoir moral en le combattant. C’est donc celui qui combat le mal qui comprend l’ordre providentiel, nullement celui qui lui laisse le champ libre ! Nous naissons ignorants : c’est bien là un des faits les plus frappants de l’ordre providentiel ; mais est-ce combattre l’ordre providentiel que d’instruire nos enfants ?

Nous avons des maladies, nous subissons la souffrance physique : voilà encore un des faits saillants de l’ordre providentiel, mais serait-ce comprendre l’ordre providentiel que de refuser la guérison ?

Eh bien ! de même que le mal moral est la maladie de l’âme, de même que le mal physique est la maladie du corps, de même l’esclavage est la plus grande maladie de l’humanité ; parce qu’il est la négation pratique du libre-arbitre, parce qu’il ravale l’homme au niveau de la brute ; parce qu’enfin il retranche l’homme de l’humanité.

L’ordre providentiel, c’est la liberté humaine au point de vue du devoir et du droit : l’esclavage est donc une violation de l’ordre providentiel. C’est donc vouloir le