Page:Dessaulles - La guerre américaine, son origine et ses vraies causes, 1865.djvu/353

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 355 —

s’engager dans la pièce rapportée à la ceinture. Au-dessus de l’anneau cette barre de fer se bifurque et chacune de ses moitiés vient, en s’arrondissant derrière la tête, former deux longues cornes au-dessus du front. Leur pointe dépasse la tête de douze ou quinze pouces. Les pointes de ces cornes sont reliées par une barre de fer transversale de laquelle pend une cloche comme celles que l’on met aux vaches qui courent les bois. Il est presqu’impossible que le porteur de ce carcan, (car c’en est un, et on ne l’a nommé « la cloche » que pour éviter de suggérer l’idée de carcan,) tourne la fête sans se déchirer sur le rebord dentelé du collier.

Cet instrument est très pesant, et si l’esclave essayait de se sauver, la cloche préviendrait de suite le maître.

« J’ai fait quatorze milles, dit le Dr. Parsons, pour voir cet instrument fixé sur un esclave. »

Le bâillon est une petite tringle en fer, d’une ligne d’épaisseur, d’un pouce de largeur à un bout et un demi-pouce à l’autre. On place le bâillon à plat sur la langue, le bout le plus étroit à l’intérieur de la bou-